Lutte contre les violences sexuelles dans le sport

Animée par Violaine Chabardes, intervenante régionale pour l’Occitanie et les Dom-Tom au sein de l’association Colosse aux pieds d’argile, cette soirée thématique visait à sensibiliser les acteurs du milieu sportif à la protection des jeunes athlètes. De nombreuses interrogations ont été posées au cours de la soirée.  Existe-t-il un profil de l’agresseur ? Quelles sont les conséquences sur la victime ? Comment repérer les signes ? Comment effectuer un signalement ? Comment les éducateurs sportifs peuvent se protéger et adopter une posture adaptée avec les enfants ? Des questions sensibles et délicates à aborder, mais nécessaires afin de contrer les potentielles dérives et libérer la parole.

Comme l’a rappelé Christophe Dabin, président du CTOS,  « la lutte contre le harcèlement et les violences sexuelles fait partie des engagements pris lors de l’élection du nouveau conseil d’administration l’an passé. C’est une thématique qui me tient particulièrement à cœur, a-t-il ajouté. Il est de notre responsabilité de respecter la confiance que nous portent les familles des jeunes sportifs lorsqu’ils nous confient leurs enfants. »

« Pour rappel, a complété Pierre Forest, directeur de la Jeunesse et des sports, sont considérées comme violences à caractère sexuel toutes les situations dans lesquelles une personne cherche à imposer à autrui un comportement à connotation sexuelle. Ces violences peuvent être verbales, physiques et psychologiques et sont l’expression de la volonté de pouvoir de l’auteur sur la victime »

Pierre Forest et Christophe Dabin ont souligné l’importance de cette thématique et des missions qui l’entourent. 

De nouvelles actions mises en place

Priorité nationale portée par Roxana Maracineanu, ministre déléguée auprès du ministre de l’Education nationale de la jeunesse et des sports, chargée des sports,  la thématique des violences sexuelles dans le sport a entraîné la mise en place de nouvelles régulations en métropole. En Nouvelle-Calédonie, de nouvelles réglementations ont également vu le jour. Parmi elles, la création de l’adresse mail djs.signal.sports@gouv.nc qui permet de recueillir la parole des victimes, des témoins ou des confidents afin de les accompagner. 

« La direction de la Jeunesse et des sports a également mis en place des échanges avec le parquet des mineurs et travaille, en collaboration avec le CTOS sur l’élaboration d’un plan de lutte comportant trois axes, a expliqué Pierre Forest. Sensibiliser et former, repérer et accompagner et protéger les sportifs. » 

En parallèle, un projet de loi du pays relatif à l’encadrement des activités physiques et sportives en Nouvelle-Calédonie, permettant de renforcer l’obligation d’honorabilité des éducateurs sportifs rémunérés et bénévoles, sera proposé. Enfin, une enveloppe budgétaire de l’agence Nationale du sport pour le plan de lutte contre les violences sexuelles dans le sport a été allouée en 2020 (1,6 million de francs) et en 2021 (6,8 millions de francs) afin de mettre en place des projets destinés à informer, communiquer, écouter, sensibiliser et former.